Aux siècles passés, dans l’ombre des cours royales,
La sardane s’éveillait, gracieuse et ancestrale,
Entre les plis de l’histoire, elle se déployait,
Immortelle, empreinte du temps qu’elle portait.
Prohibée, mais elle résiste et persiste clandestinement,
Contourne l’interdit, bravant le régime Franco, dément,
Sous ce joug oppressant, reste digne, une flamme,
Jusqu’à ce que, enfin, la Liberté la réclame.
Après la guerre civile d’Espagne, elle s’érigeait triomphante,
Symbole de résilience, reprenant sa danse vibrante,
Fière héritière d’une culturelle indomptable,
Tissant l’étoffe de l’identité catalane, inaltérable.
Au son de la musique, où la cobla chante,
La sardane évoque ces émotions émouvantes,
Dans le balancement gracieux des danseurs,
Résonne son histoire séculaire, avec ferveur.
Costumes pimpants, racontant une épopée,
La "barretina" rouge sur la tête, fièrement posée,
La "faixe" nouée avec soin, vigatanes aux pieds,
La sardane s’épanouit, écrit ses propres couplets.
Les danseuses, élégance incarnée, coiffe en résille,
Corsage blanc, reflet de la pureté, parure qui pétille,
Jupe rouge flamboyante, rythmant l'allégresse,
Dames à l’allure enluminée de tendresse.
Chez nous, les feux de la St Jean, deviennent scène,
La sardane, des éclats de flammes dans l’arène,
Sous le manteau étoilé de la nuit, elle luit,
Nous laissant son empreinte d’eurythmie.
A la fête des villages, la sardane est reine,
Sous la lueur des lanternes, ambiance sereine,
Les énergies fusionnent, la foule en liesse,
Ronde gracieuse, notre éternelle richesse.
Symbole de paix et d'amitié, transcendant le temps,
Unissant les hommes, douce comme le vent.
Sous le pays catalan, elle émerveille les regards,
La sardane, folklore, où l'amour devient l’étendard.