La bataille est passée, les armes reposées,
Le corps se réinvente, l’âme un peu soulagée,
Les matins se lèvent sur un ciel indocile,
Poursuivant ma route, calme, mais fragile.
Les angoisses parfois reviennent sans prévenir,
Elles serrent la poitrine, font vaciller l’avenir,
Pourtant ma volonté, ma flamme intérieure,
Ravive l’élan des plus sombres heures.
Recommencer… Ne pas fuir, mais mûrir,
Faire du passé une force à construire,
Les blessures confiées, les larmes déposées,
Sont devenues liens de promesses apaisées.
Il faut plus que du courage, il faut du temps,
Pour retrouver la vie, son goût d’antan,
Mes gestes, mes rires, ma force nouvelle,
Sont des chants tissés parfois d’étincelles.
Quand la rémission s’ouvre, on croit à la lumière,
Hélas l’ombre persiste, fidèle, familière,
Chaque rendez-vous rappelle en silence,
Le fil tendu entre paix et méfiance.
Tous ces mois se déroulent en mer agitée,
Un vide s’installant après tant d’épées,
Le « cercle » s’efface, le silence s’impose,
Et l’âme cherche encore à comprendre cette pause.
Mais dans ce chemin, naît une pensée rêvée,
Un souffle d’espoir dans un mois rosé,
Les forces s’unissent, les cœurs se rapprochent,
L’automne s’éclaire et doucement approche.
Octobre se lève au pas des femmes fières,
Ruban sur le cœur, solidaire lumière,
Dans leurs regards brûle la même cause,
Celle de la vie qu’honore Octobre Rose.
C’est la force invisible que l’on partage,
Et la promesse d’un nouveau rivage,
À celles qui luttent, à celles en pause,
J’offre mon cœur, mon soutien … et ce poème rose.