Dans mon jardin, près des cimes pyrénéennes,
Se dressait un mélèze aux branches sereines,
Je l’avais appris, feuille par feuille, saison par saison,
Dans mon herbier d’école, avec tant d’attention.
Au printemps, ses bourgeons brillaient d’espoir,
L’été, il offrait son ombre pour mes histoires,
L’automne le vêtait d’un manteau doré,
Et l’hiver le couvrait de neige, tout argenté.
Je le regardais grandir, fier et robuste,
Compagnon silencieux de mes rêves d’enfance, juste,
Ses aiguilles frissonnaient sous le vent léger,
Son parfum subtil de résine venait m’apaiser.
Parfois je m’asseyais, le dos contre son tronc,
Écoutant le vent doux jouant à l’horizon,
Chaque branche semblait murmurer un récit divin,
Et mon cœur s’envolait vers des lendemains.
Mais un jour son souffle s’est fait fragile et las,
Et mon père, la gorge serrée, l’a coupé là-bas,
Un déchirement profond a traversé mon cœur,
Comme si le ciel lui-même versait sa douleur.
Pourtant je garde en moi ses saisons, ses couleurs,
Mon mélèze chéri, veilleur de mes premières heures,
Il vit dans mes souvenirs, dans mes yeux d’enfant,
Et dans le souffle de la bise, je le sens encore présent.
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