Je reviens, apaisée, vers ma montagne fière,
Où les pins se penchent au « Carcanet » léger,
Sous mes pas renaît la sente de naguère,
Et l’air du haut pays vient me ressourcer.
Les blessures du passé s’effacent dans l’espace,
Son écho s’y fait tendre et discret,
La Llagonne m’avait manqué, avec douce audace,
Et m’offre à nouveau son silence parfait.
Chaque pierre ici garde une voix d’antan,
Chaque mur s’illumine au soleil du matin,
Je me revois là, rieuse, naïve, sifflotant,
Courant légère et libre sur les chemins.
Les bois embaument, les sentiers me caressent,
Les prés s’éveillent sous ce ciel éclatant,
Tout semble me dire, au gré de la tendresse,
Que rien ne s’efface au cœur du temps.
La tour du « Capil », fière et solitaire,
Surveille le village et le vent des saisons,
Elle veille toujours, gardienne de la terre,
Sur nos souvenirs, nos jours, nos maisons.
En flânant dans le village, je me remémore
Dans les maisons de nos ainés, le catalan chantait,
À chaque pas, ces jours s'éloignent encore,
Mais leur empreinte demeure à jamais.
Aujourd’hui je reprends le fil qui me lie,
À ce village où mon cœur est resté,
Tout change, mais demeure une même harmonie,
Comme un retour, sans jamais l’avoir quittée.
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