A Mon Oncle

Les flexuosités affligées à son esprit,
Au fil des jours, s’approchaient de l’oubli,
De ces personnes si familières autrefois,
Etaient désormais inconnues pour toi.

Toi un si Grand Montagnard des Pyrénées,
Les grands sommets Alpins, tu as ascensionné,
Brillant skieur sur les pentes vierges de Val d’Isère,
Dédiait ton existence à la montagne, ton Univers.

Sauveur, un prénom prédisposé pour une destinée,
Vies à sauver tu as choisi, un chemin tout tracé,
Alpinistes, randonneurs, assistance tu as porté,
Vent, froid, brouillard, tempête de neige, tu as bravé.

Major du stage Guide de haute montagne, sorti avec les hommages,
Inventeur de la civière PIGUILLEM, conçue pour l’hélitreuillage,
Belle avancée pour tous milieux extrêmes, toujours en usage,
Engagement d’une vie, avec ces joies, peines, sacré personnage.

Parcours exemplaire d’instructeur, sauveteur,
Tu fus admis à l’Ecole des Officiers, un grand bonheur,
Organisation Nationale du secours en montagne, orateur,
Bureau d’études sur les matériels, équipements, technique, créateur.

CISA-IKAR, pendant dix ans, la Présidence,
Des médailles reçues, Légion d’honneur par excellence,
Voyage en Italie, rencontre avec le Pape, providence,
Sauveteur émérite, réservé, grand observateur, performance.

Mais hélas, cette vie si remplie, ne t’a pas épargnée,
Un grand malheur au plus profond de ton coeur a frappé,
Toi qui a tout donné, à celle que tu as toujours aimée,
Ton seul enfant a rejoint le firmament, vie brisée à jamais.
 
Le mythe et l’emblème des alpinistes de ce mont sacré,
Montagne célèbre, LE CERVIN, pour ne pas la nommer,
Un profil majestueux de ces 4478 mètres de sublimité,
A emporté ton fils unique, Didier, par un beau jour d’été.

Lentement s’effaçaient tous les souvenirs du passé,
Ces yeux bleus ne livraient plus la lumière, dure réalité,
Tombé dans cet abime béant, les repères oubliés,
Tu t’éloignais de plus en plus, des personnes aimées.

Ces quelques vers, pour toi mon oncle bien aimé,
Rien qu’un petit hommage pour ne rien oublier,
Un oncle admiré, sur qui on pouvait compter,
Tu nous as quitté pour rejoindre l’éternité.