Sous les voiles du soir, quand s’éteint le jour,
Revient ces Dames, dans un parfum d’amour,
Aliénor la Savante, en ses parures de velours,
Sa philosophie éclaire, les ombres pour toujours.
Tout près marche Héloïse, la fidèle amante,
Qui d’un amour sacré chérit l’âme errante,
Son regard profond, sa sagesse vibrante,
Se fondent dans la nuit, une étoile éclatante.
Vient ensuite Isabeau, la Muse éclairée,
Dont les vers enflammés ont mille fois valsé,
La splendeur d’un royaume que l’on croit enchanté,
Sa plume déployée, sur le vent emportée.
Les robes élégantes, caressent les ruelles,
Blanches, rouges, dorées, flottent les immortelles,
Bertrade la Pieuse, aux prières éternelles,
S'avance, bénissant l'aube et ses étincelles.
Et voici Galiénne, la sage guérisseuse,
Ses remèdes secrets conservées, la rêveuse,
Font revivre les âmes d’une main précieuse,
Un hommage aux herbes silencieuses.
Marguerite la Juste, à l’ombre des murailles,
Jadis défendit les droits des sans-voix, sans faille,
Le peuple la chante, dans les refrains de paille,
Sa force et sa douceur aux portes de Versailles.
Au loin s’avance Jeanne, la Pucelle guerrière,
Sa bannière s'élève, éclatante lumière,
Guidant les armées d’une foi sans frontière,
Le feu dans ses yeux, défiant les incendiaires.
Son armure résonne, telle une chanson d’acier,
Le souffle du destin qu'elle sait chevaucher,
Des plaines de Lorraine aux remparts de clarté,
Son courage éclatant, nul ne peut l'effacer.
Ô dames de jadis, dont les noms résonnant,
Vous qui dansez encore, ces siècles durant,
Doux éclats de saphir, vos pas traversant le temps,
Le souffle du vent du présent vous effleurant.