La mélancolie, douce amie silencieuse,
S’immisce lentement, sans heurt ni fracas,
Glisse dans notre être, légère, précieuse,
Tel un souffle perdu, dans l’ombre des pas.
Elle fredonne des souvenirs lointains,
Des éclats de rires, nos rêves enfouis,
Promesses oubliées, chemins incertains,
Illusions fragiles, perdues dans la nuit.
Mais aussi, la nostalgie d’un temps révolu,
D’un bel été doré, d’une tendre caresse,
D’un regard partagé, d’un amour suspendu,
Revenant hanter l’âme, avec délicatesse.
Elle s’installe au creux des cœurs solitaires,
Offrant ses songes, ses larmes retenues,
Et dans le silence des ténèbres amères,
Fait revivre le bal des mystères disparus.
La mélancolie, c’est la pluie d’automne,
Tombant doucement sur un jardin désert,
Livre ouvert dont les pages résonnent,
L’histoire d'un passé, des souvenirs offerts.
Elle n’est pas triste, elle n’est pas joyeuse,
Forte d’un souffle entre rire et chagrin,
Un doux mélange d’émotions précieuses,
Faisant vibrer le cœur, mais ne le laissant point.
C’est l’attente d’un jour qui ne reviendra plus,
La douce douleur d’un temps proscrit,
L’ombrage du soir, lorsque le jour n’est plus,
Laissant dans la pensée, une empreinte aigrie.
La mélancolie, c’est une flamme vacillante,
Un espoir ténu, un murmure ancien,
L’étoile de nos vies, pâle et tremblante,
Brillant encore, mais s’éteignant dans le lointain.
Toi sécrète Mélancolie, es-tu l’ombre du passé
Ou simplement le reflet de nos coeurs en émoi ?
Peut-être une présence pour nous faire apprécier,
La beauté des instants que l’on ne vit qu’une fois.