La tendresse a mille visages,
Elle éclot dans un mot léger,
Dans le frisson d’un doux passage,
Ou bien d’un silence partagé.
Elle dort au creux des paupières,
Quand un regard se fait berceau,
Et qu’un soupir, en douce prière,
Apaise un monde un peu trop sot.
Elle coule entre deux mains jointes,
Dans la chaleur d’un tendre lien,
Quand les âmes sans peur ni crainte,
Offrent sans rien vouloir en vain.
Elle se cache dans un sourire,
Quand tout s’écroule et qu’il fait froid,
Et vient, discrète, faire revivre,
Ce qu’on croyait perdu parfois.
Elle grandit dans la vieillesse,
Quand le temps plie mais ne détruit,
Quand le cœur, fort de sa sagesse,
Donne encore sans faire de bruit.
Elle s’envole en confidence,
Dans un murmure, au creux du soir,
Quand la pudeur fait alliance,
Avec la joie du désespoir.
Et puis, sans gloire ni promesse,
Elle demeure, humble lueur,
Car vivre sans la tendresse,
C’est s’éteindre au fond du cœur.
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