Les vacances approchaient, attente pleine d’impatience,
Le village s’éveillait sous la joie et la cadence,
Dans le garage d’un ami naissait la danse,
Des spots multicolores projetaient leur flamboyance.
Ils tremblaient les lampions au rythme des premiers pas,
Mains se frôlant et des baisers quelquefois naissaient là,
Les corps se rapprochaient dans un émoi délicat,
Ces boums tissaient un flirt que nul n’oublia.
Slows d’antan portaient une lenteur enchanteresse,
S’ouvraient à l’émotion les âmes, à la tendresse,
Les mélodies nous rapprochaient, fondant la maladresse,
S’évanouissait le voile des craintes, dans la liesse.
On se perdait dans l’étreinte d’un bras frémissant,
Balancement doux, presque en suspens,
Les sens palpitaient, l’air devenait brûlant,
Chaud était le souffle, un moment incandescent.
Après-midi improvisées avec notre bande d’amis,
Réveillaient des rires, dans ces instants réunis,
Les lueurs colorées peignaient nos visages ravis,
Semblait le monde attendre, nos âmes unies.
Sur la place de la Poste, la fête éclatait,
Nos pieds légers sur le tempo s’envolaient,
Le vent portait l’allégresse que rien n’arrêtait,
L’effervescence des festivités, scintillait.
Pourtant, à la radio ou sur un disque ancien,
On retrouve parfois l’éclat d’un moment lointain,
Les amants se rejoignent, les regards deviennent liens,
Tout se fige soudain, comme un trouble serein.
Peu importe le tempo ou la modernité,
Le slow demeure un refuge de douce complicité,
Les cœurs encore vibrent, s’effleurent en vérité,
Et la nostalgie vraie… jamais ne peut s’effacer.
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