Et oui, je suis parti sans prévenir,
Sans un mot, sans un dernier geste,
Mais ne croyez pas que tout est fini,
Je suis là, où la joie se manifeste.
Ne pleurez pas, je ne suis pas loin,
J’ai pris un sentier sans retour,
Un chemin pâle, un peu plus loin,
Vers un matin sans contre-jour.
Je sais, c’est brutal, un vide immense,
Ce silence me touche aussi, croyez-le,
Mais je n’aurai pas aimé la souffrance,
Continuez à vivre, à rire, sous le ciel bleu.
Quand le vent passe entre les feuilles,
Lorsque un bon repas vous réunit,
Levez votre verre, rien ne s’effeuille,
Je suis là, juste autrement, jamais parti.
Rien ne s’éteint, tout se transforme,
Le zéphyr me porte, libre et doux,
Je suis la brise qui vous frôle,
L’onde dansante autour de vous.
Je vivrai encore dans vos silences,
Chanterai au creux de vos saisons,
Et la nuit d’or maintenant s’avance,
Je veille au bord de vos maisons.
Un jardin s’ouvre immense et tendre,
Sans fin, sans murs, sans poids ni nuit,
Il n’est plus l’heure d’attendre ou d’apprendre,
Seulement d’être dans l’infini, sans bruit.
Ce n’est pas une fin, mais un passage,
Je vous parle d’un autre coté,
Ici, je vous protège, en silence,
De ce coin d’Eden et dans vos pensées.