Le dernier feuillage des sorbiers est tombé
Balayé par un vent glacé, appelé « Le Carcanet »
Il n’est pas invité, mais il entre sans frapper,
Nous annonce que l’hiver est bien arrivé.
Sur cette terre qui s’endort lentement
Voltige de flocons légers tourbillonnant
D’un blanc manteau la nature revêtant
Ce doux paysage aux milliers de diamants
Légère, douce, délicate et remarquable,
Les forêts de pins, tu recouvres de nacre,
Dans une étrange musique silencieuse
Tombe, tombe, la neige audacieuse
Le vent du Nord s’en donne à cœur joie
Froid glacial, arbres givrés en proie,
Toits immaculés, ornés de stalactites cristal
Un extraordinaire ornement hivernal
Cette beauté, d’une telle innocence
Belle nature figée par intermittence
Mes yeux ébahis en effervescence
Un décor de marbre blanc en apparence
Souvenirs d’enfance retrouvés
Batailles de boules de neige déchainées
Descentes en luge endiablées
Bonhommes de neige déguisésReine des glaces régneras-tu en prêtresse ?
A toi montagne d’hiver se couvrant de tendresse
Lacs gelés de duvet blanc telle une forteresse
Peintures, photos, illustrant les traits de notre Altesse.
La fumée sort des cheminées,
Buches enflammées dans les foyers
Manteaux, gants, bonnets retrouvés,
Adieu ! Nos légers habits d’été
Tombent à Noël cristaux de neige ouatés
Les sapins parés de guirlandes illuminées
Recouverts telle une meringue glacée
Sur une danse effrénée de flocons endiablés
Le père Noël sur son traineau magique
Petits et grands rêves symboliques
Ambiance festive dans nos cœurs euphoriques
Enfants émerveillés par cette magie féérique
Et voilà, Printemps, tu viendras d’ici quelques mois
Ce tapis blanc deviendra verdure, imposant sa loi
Ainsi vont les saisons, la nature s’éveillant à chaque fois
L’hiver qui s’en va, un adieu à ces moments froids