La douleur a mille visages, en elle se cache,
L’ombre des maux, les cris muets sous cloche,
Douleur physique, tranchante comme une lame,
Foudroie les corps, allume les flammes.
Brûlure incessante, piqûre dévorante,
Muscles tordus, os brisés, lancinante,
Elle marque la chair de ses griffes acérées,
Réveille la nuit de ses morsures glacées.
Mais il est une autre douleur, bien plus sournoise,
Invisible à l’œil, dans l’âme elle toise,
Douleur du cœur, amours déçus,
Cicatrices du passé, larmes jamais vues.
Perte d’un être cher, absence insoutenable,
Poids du deuil, vide irrémédiable,
Chagrin qui s’installe, silencieux compagnon,
Dans les recoins sombres de nos émotions.
Il y a aussi la douleur de l’esprit torturé,
Pensées obsédantes, espoir fracassé,
Anxiété, peur, tourment batailleur,
Nuits sans sommeil, jours sans couleur.
La douleur morale, fléau invisible,
Honte, culpabilité, souvenirs terribles,
Chaque moment une lutte, une bataille sans fin,
Pour retrouver la paix, se libérer des liens.
Douleur de l’âme, douleur du corps,
Toutes deux nous éprouvent, parfois désaccord,
Mais dans leur étreinte, se cachent la beauté,
La force de renaître, l'espoir de se relever.
Au cœur de la souffrance, une lueur persiste,
L’esprit humain, résilient, qui jamais ne résiste.
Chaque douleur, une leçon, une vérité à chérir,
Une partie de nous, qui apprend à guérir.
La douleur n’a pas d’âge, elle traverse le temps,
De l’enfant qui naît, premier cri déchirant,
Aux rides des anciens, souvenirs dramatiques,
Forgeant nos vies d’histoires pathétiques.