Beaucaire, une ville d’art, une ville d’histoire,
Le massif de l’Aiguille, verdoyant territoire,
Escapade dans un lieu né de la préhistoire,
Des générations passant, emplissent sa Mémoire.
Vestiges d’un monastère creusé dans un mont,
Sortie d’un piton calcaire, dans une ère de renom,
D’un passé mémorial, dont ils nous ont fait don,
Récit d’une merveilleuse découverte à grand frisson.
Vers le Vème siècle, moines et ermites
A la sueur de leur front, excavaient sans limite,
Dans la roche sur des étages, un mégalithe,
Est né, l’Abbaye de Saint Roman, l’insolite.
Dans l’immense chapelle souterraine, y flâner,
Voute de coeur romane, de pierres renforcées,
Siège du prieur dans la roche sculptée,
Tombe anthropomorphe au sol creusée.
Vaste salle impressionnante par sa hauteur,
3 niveaux supposent les commentateurs,
Pièces communes, dortoirs pour les serviteurs,
Vie monastique, piété à ces fondateurs.
Le sanctuaire troglodytique, tout un symbole,
Cryptes naturelles, aux surprenantes alvéoles,
Sépultures de toutes tailles, en symbiose,
Instants d’émotions, silence pesant sur les épaules.
Sur le sommet par un labyrinthe, on y accède,
Nécropole à ciel ouvert, surprenante scène,
Centaines de sépultures, entaillées dans le calcaire,
Serrées l’une à l’autre, un gruyère de pierres.
Le feu d’artifice final de cette visite mystique,
Vue étendue sur le Rhône, vision panoramique,
Provence aux couleurs de lavande féérique,
Au lointain, se dessinent les Alpilles, magique.
La molasse calcaire au fil des ans, fragilisée,
Très colonnes et murs par l’érosion rongés,
Un témoin de vie de ces ères du passé,
Oh combien ton temps, nulle doute, est compté.
Abbaye perdue au milieu de cette nature,
Saison de printemps où tout est verdure,
Pensée à ce peuple pour cette bel architecture,
Voyage étrange, hors du temps, un peu l’aventure.