Sous la lune pâle, en manteau de brume,
Les sorcières surgissent, figures posthumes,
Leurs danses lentes, au rythme du feu,
Rappellent des rites d’un monde ancien et pieux.
Halloween, étrange visiteuse en nos terres,
Ne fut pas toujours un conte américain à mystères.
Tirant son âme des Celtes d’antan,
De Samhain, célébrée depuis deux mille ans.
C’était en Irlande, en des temps reculés,
Que l’on glorifiait les esprits passés,
Pensant qu’au seuil de l’hiver naissant,
Les morts rejoignaient les vivants un moment.
Puis vint le jour où l’exil les emporta,
Irlandais et Écossais, par vagues, s’en alla,
Aux rives d’Amérique, leurs coutumes glissèrent,
Et Halloween là-bas changea de lumière.
Citrouilles et costumes prirent forme et couleur,
La fête grandit en théâtre et ferveur,
Ainsi, depuis peu, elle revient chez nous,
Les rues françaises, la nuit, se peuplent de fous.
Dans ma jeunesse, pas de toile, pas de frayeur,
Halloween n’était qu’un rêve lointain, un leurre,
Aujourd’hui, sorcières, fantômes et masques étranges,
S’installent en France, et l’ombre s’élargit, se mélange.
Alors, dans la danse de cette nuit dérobée,
Je regarde Halloween, et son passé retrouvé,
Portant en elle des âges de mystères et de peurs,
Elle frappe à nos portes, se glisse en nos cœurs.
J’aime ça :
J’aime chargement…