Majestueux Carlit, chaîne de haute cime,
Au fil des saisons, tu dresses tes abîmes,
Ton sommet fièrement touche le ciel bleu,
Défenseur des Pyrénées, éternel et vieux.
Au printemps, tes pentes se parent de vert tendre,
Les fleurs éclatent, l'eau commence à descendre,
Les rhododendrons, en tapis éclatants,
Colorent les flancs de leur rouge flamboyant.
Les torrents joyeux libèrent leurs murmures,
Éveillant cette vallée, douce et pure,
L'été, sous le soleil, tes lacs scintillent,
Miroirs d'azur où les montagnes brillent.
Les randonneurs gravissent tes sentiers escarpés,
Cherchant l'air pur, le calme des cimes sacrées,
Les prairies fleuries, parsemées de couleurs,
Accueillent les pas des amoureux rêveurs.
L'automne apporte son manteau de feu,
Rouge, or et cuivre, teintes des cieux,
Les forêts s'embrasent, les vents deviennent frais,
La nature se prépare à son sommeil parfait.
Les rhododendrons fanés, gardent en silence,
Le souvenir de l'été, leur douce présence.
L'hiver enfin, dans son froid majestueux,
Enveloppe tes flancs d'un voile neigeux.
Mais l'année écoulée n'a pas été à la hauteur,
La neige a manqué, suscitant la langueur,
Espérant une l'année à venir bien meilleure,
La neige tombera, avec blancheur, splendeur.
Chaque saison, Toi Carlit, dévoile ton essence,
D'une montagne éternelle, pleine de présence,
Chaîne altière, à travers vents et âges,
Tu restes un monument de notre paysage.