Dans la chaleur feutrée d’un feu de cheminée,
Lotie dans un fauteuil vieilli par les années,
Laissant courir le flot du temps de ma destinée,
Me voila partie dans un onirisme démesuré.
J’atterris sur une terrasse de café avenante,
Le son du bandonéon retentit sous une tente,
Entonnant un éventail de tempos à gogo,
Une danse à deux des plus sensuelles, le Tango.
Le Tango, cette chorégraphie fascinante,
Elle émeut, amène dans une planète envoutante,
Ballet majestueux de deux âmes fusionnantes,
Une attirance de désir enthousiasmante.
Homme au chapeau noir sur les yeux,
Cavalière, robe rouge fendue, d’un tissu soyeux,
Coeurs palpitants, leurs profils harmonieux,
Vont évoluer dans cet enchanteur espace de jeux.
Il la prend...une main dans le creux de ses reins,
Noble cambrure de la Déesse, dans son habit de satin,
Le regard envoutant de son amant, accroche le sien,
C’est parti pour un palpitant tango Argentin.
Sur cette esplanade, sur un rythme cadencé,
Une harmonie parfaite de pas entrelacés,
Jambes légères tanguant sur le plancher,
Au son de la musique, torses courbés et penchés.
Leurs gestes fluides d’une incroyable volupté,
La princesse laisse deviner ses jambes fuselées,
Moments complices d’une telle grâce à en rêver,
La belle se laisse guider et puis emporter.
Leurs jeux de regards des plus exaltants,
Doux souffle dans la nuque, enivrant,
Soulevant ce corps de pureté, excitant,
Instant de désirs soudain et puissants.
Tout autour d’eux, plus rien n’existe,
Juste elle et lui, sur cette fabuleuse piste,
Une danse magique, presque surréaliste,
A l’intonation d’un milongas traditionaliste.
Un duo tout en lumière dans une hypnotique danse,
Allure lente et sensuelle, mettant mon coeur en transe,
Jambes qui croisent et s’entrecroisent à outrance,
Soupçon d’un préambule amour en effervescence.
Arrive, la fin de cette danse dans une tension langoureuse,
Elle me ramène à la réalité, tristesse ensorceleuse,
Mon rêve s’évanouit doucement, adieu belle danseuse,
Spectacle saisissant, je le sais, je suis une rêveuse