Sous le ciel embrumé, tout semble suspendu,
Le monde s’efface, noyé dans l’inconnu,
La terre sèche accueille, en paix retrouvée,
L’humidité douce qui vient la bercer.
Depuis trois ans, l’automne était en veille,
Et voilà qu’à présent, l’air humide s’éveille,
La tramontane absente, le vent se fait discret,
Tandis que la « condensation » caresse le passé.
L’aurore se dévoile en un ballet secret,
Les sentiers égarés sous un ciel de duvet,
Tandis qu’aux terres nues revient l’espoir caché,
L’eau, enfin murmure aux racines assoiffées.
Les collines d’un voile tout gris sont vêtues,
Les bois et les prés aux teintes confondues,
Reverdissent enfin sous les pluies éphémères,
L’air, frais et lourd, réchauffe cette terre amère.
Les chemins comme floutés, perdus dans la langueur,
Chaque brin d’herbe brille, perle de douceur.
Novembre se fait tendre, en ce matin feutré,
Quand la brume se pose en un fragile attrait.
Ainsi, chacune des gouttes, une frêle dentelle,
Dans le calme de l’aube, rend le terroir fidèle,
Sous la nébulosité dense, flottant sans pesanteur,
La campagne se pare d’une tendre et douce lueur.
Dans le silence humide, la nature se tait,
Doucement comme un souffle léger,
Exalte la magie d’une glèbe en renouveau,
L’eau et l’air se lient sous ce ciel brumeux, si beau.
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