Sous le soleil brûlant de la Provence,
L’air vibre d'une douce nonchalance,
Les boules de fer roulent avec aisance,
C'est l'heure de la pétanque, La réjouissance !
Avec un pastis à la main, on prend place,
Les cigales stridulent, c'est la classe,
Là-bas, Pierrot se penche avec audace,
"Allez, tire bien !" crie-t-on en masse.
La boule s'élance, les yeux fixant sa progression,
Va-t-elle toucher le cochonnet ? Quelle question !
Mais voilà que la coquine s’éloigne, Oh !! Déception,
Finit sa course dans la buvette, la malédiction !
Michel, optimiste, se prépare à jouer,
Ajuste son tir, se sent prêt à briller,
La boule dévie, et malgré sa perspicacité
« Zut ! Pas loin du but » s’exclame-t-il exalté.
Les commentaires fusent sous la brise légère,
« Regarde donc ça, un tir de grand-mère ! »
Les anciens sur les bancs, juges octogénaires,
Rient de bon coeur, dans cette atmosphère.
Les pastis coulent, les discussions s’enflammant,
Sous l’ombre des platanes, l’amitié se proclamant,
« Qui paie la tournée » demande-t-on dans ce boucan,
« Ce sera toi, vieux filou, dit Marius d’un ton souriant.
Le soleil décline, la partie arrive à sa fin,
Les scores, s’effacent, seuls restent les liens,
On se retrouve autour d'une table en festin,
À refaire le monde, à rêver jusqu’au petit matin.
Les rires et les verres se mêlent en beauté,
Dans ces moments libres, tout souci écarté,
Reflète la joie d’une estivale partie animée,
Une amitié plus forte que la victoire espérée.