Me promenant aux aurores dans ma belle contrée,
Au détour d’un chemin, vieux mas, j’ai rencontré,
Assise à l’ombre d’un majestueux olivier, j’ai rêvé,
De l’histoire et les secrets de ces murs délabrés.
Quelques parois encore debout, toit envolé,
Ornés de lierre et lichens pour les protéger,
Enfants, parents et aïeux, heureux y vivaient,
Lieu étrange, mystérieux, tant affectionné.
Vieilles pierres imprégnées de ce riche passé,
Confidences, et tourments, vous conservez,
Maison, jardin en ruines, oubliés, abandonnés,
Bercées par le chant des oiseaux, dans ce bosquet.
Vieilles pierres que le temps voit défiler,
Murs et chemin d’accès presque effacés,
Quelques outils, par la rouille fort attaqués,
Témoins d’une existence, pour ne pas oublier.
Que peut bien révéler ce décor délabré ?
Là, un grenier, ballots de paille bien abrités ?
Une étable aux belles tuiles ocres, coiffée ?
Vaches, brebis, poules, cochons, cohabitaient,
Et ici, au détour de ces vieilles pierres,
Une petite maison à la façade irrégulière,
Prés de la cheminée, la grand-mère rêve,
Des jours glorieux d’autrefois, à sa manière.
Entendez-vous le bruit de pas, le chant du fermier ?
Par tous les temps, champs et vignes, il arpentait,
Visage ridé, mains déformées, dés l’aurore, travaillait,
Labourait, semait, récoltait, avec toujours assiduité.
Vieilles pierres pleurent, elles se désolent,
Ils sont bien loin maintenant, ses chers hôtes,
Et parfois, les belles délaissées frissonnent,
L’espoir d’un retour à en perdre la boussole.