Un visage est un livre où le vent de l’instant
Tourne, froisse les pages au gré du temps changeant,
Une trace fragile d’émotions éphémères,
Théâtre vivant sous la peau passagère.
Le sourire s’y inscrit comme un matin doré,
Un rayon éclairant les traits endeuillés,
Il danse sur les lèvres, effleure les paupières,
Tel un ruisseau limpide au creux d’une rivière.
L’étonnement, soudain, écarquille l’instant,
Semblable au souffle du vent défiant l’océan,
Les paupières s’envolent, les lèvres entrouvertes,
Suspendent un éclat de surprise offerte.
Le doute est une brume aux contours incertains,
Un frisson sur le front, un soupir dans la main,
Les lèvres mordillées hésitent sur le seuil,
Et le regard vacille entre l’ombre et l’écueil.
La concentration, gravée dans chaque trait,
Tire les traits en tension, suspend tout secret,
Le regard perçant scrute l’invisible espace,
Comme un chercheur d’or traquant sa trace.
La joie, éclatante, sans entrave ni frontière,
Épanouit les visages d’une lumière entière,
Les yeux brillent de mille éclats lumineux,
Et la bouche éclate en rires radieux.
Sous chaque expression, dans l’ombre ou la lumière,
Palpite un univers que le silence en général éclaire,
Un visage est un monde où le temps, lentement,
Écrit son grand langage aux reflets changeants.
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