L’injustice parfois, elle se glisse,
Dans les plis de nos vies, sournoise et précise,
Frappe sans pitié, sans raison évidente,
L’âme déjà meurtrie, elle la hante.
Elle s’abat sur ceux qui luttent, sans trêve,
Comme un vent cruel qui déracine les rêves,
Elle ignore les souffrances, efface les efforts,
Laissant des cœurs lourds, marqués de remords.
Quand la justice chancelle, quand elle vacille,
Les puissants s’en moquent, dans leurs habits de ville,
Les voix des opprimés se noient dans l’indifférence,
La vérité, hélas se perd dans un cri de silence.
L’injustice, c’est souvent ce regard fuyant,
Ces lois condamnant sans comprendre vraiment,
C’est cette fatigue ignorée sans détour,
Le besoin de repos que l’on rejette toujours.
Dans l’ombre des tribunaux ou les couloirs des hôpitaux,
Se cachent parfois des bourreaux en manteaux,
Leurs jugements froids brisent des vies fragiles,
Indifférents aux pleurs, laissant derrière eux un missile.
Mais sous la surface, une révolte s’éveille,
Comme un feu qui grandit sous la cendre vermeille,
Les oubliés, les brisés, les laissés pour compte,
Lèvent enfin leurs voix, pour dénoncer la honte.
Ce n’est pas une bataille gagnée en un instant,
Mais une lutte acharnée, un chemin éprouvant,
Elle épuise les corps, elle use les âmes,
Et pourtant, on continue, malgré les drames.
L’injustice persiste, même quand on s’oppose,
Elle ne faiblit pas, elle s’impose, elle ose,
Mais renoncer, c’est la laisser triompher,
Dans nos cœurs, l’espoir refusant de céder.
Car la justice n’est pas une promesse facile,
Elle demande patience, force et bras solides,
Et même si elle tarde à révéler son visage,
Nous gardons foi, contre vents et orages.