Un souffle effleure un pétale endormi,
La rose frissonne au bord de l’aurore,
L’émoi suspend son pas attendri,
Déposant un secret que l'on devine encore.
Elle vit dans le pli d’un regard discret,
Dans l’art de taire un mot prêt à frémir,
Ses gestes s’inclinent, légers et parfaits,
Cherchant à consoler sans jamais trahir.
La délicatesse s’invite au bord d’un rire léger,
Quand deux âmes s’effleurent dans la tendresse,
Le silence vient alors tout apaiser,
Plus doux encore qu’une fragile caresse.
Sous le voile du soir, l’eau glisse et reflète,
Le vent s’élève et chante doucement,
La lumière s’attarde, projette sa conquête,
L’ombre s’étend sans troubler le moment.
Elle brille au cœur des choses fragiles,
Dans la poussière d’or et les doux souvenirs,
Mots tus, gestes retenus et dociles,
Les départs choisis pour ne pas s’enfuir.
Parfois effluve, parfois simple confidence,
Un fil d’émotion que l’on peut deviner,
Un art discret, une tendre élégance,
Et le silence devient un verbe à aimer.
Quand la vie se fait dure et lourde d’infortune,
Elle s’assied au bord du chagrin humain,
Pose sa main sur la solitude commune,
La transformant en un chemin serein.
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