La nuit était tombée, l'orage grondait,
Les éclairs lacéraient le ciel déchaîné,
Telles des griffes d'argent dans le noir velouteux,
Illuminant la terre de leurs éclats nébuleux.
Le tonnerre, roi des cieux, rugissait sans fin,
Sa voix profonde résonnait, grondement lointain,
Comme un cœur battant dans la poitrine du monde,
Sa puissance libérée, sombre et immonde.
Les éclairs, rapides, tels des lames tranchantes,
Traversant l'obscurité, traînées éclatantes,
Leurs lumières blanches, aux reflets d'épées,
Découpant la nuit en fragments effarouchés.
Le vent se levant soudain, hurlant à tue-tête,
Emportant tout sur son passage, impitoyable conquête,
Les arbres pliaient sous sa force titanesque,
Leur feuillage frémissant dans une danse grotesque.
Les gouttes de pluie, denses et lourdes,
Percutaient le sol avec une force sourde,
Chaque éclat de lumière, chaque rugissement,
Révélaient la beauté sauvage du firmament.
Le tonnerre, à nouveau, d’une puissance brute,
Retentit dans la nuit, sans aucune retenue,
Ses roulements sourds s'éloignaient, peu à peu,
Laissant derrière eux un silence capiteux.
L'orage, dans sa furie, se dissipait lentement,
Cédant place à la quiétude, à l'apaisement,
Les étoiles renaissaient dans le ciel lavé,
Témoins certains d'une bataille acharnée.
Et dans l'air encore frais luit la lumière,
La pleine lune argentée, paisible et claire,
Livre la sérénité après la tourmente,
Berçant cette nuit d’une lueur rassurante.