Dans les montagnes des Aravis, royaume enneigé,
Le Tétras Lyre règne, majestueusement dressé,
Au coeur de la Haute Savoie, dans l’écrin alpin,
Coqs et poules s’épanouissent, dans cet habitat divin.
Fier et flamboyant, le tétras lyre déploie sa danse,
Noir aux reflets bleus, éclats d’une romance,
Caroncule rouge, barbe blanche en élégance,
Queue en lyre, une symphonie, douce présence.
À ses côtés, la poule brune, roussâtre en harmonie,
Barrée de noir, blanc et gris, une robe infinie.
Queue fourchue, délicatesse dans l'envolée,
Plumes entrelacées, la nature en beauté révélée.
Parmi les pics sculptés, il dévoile sa danse,
Chasse respectueuse du mâle, équilibre en balance,
Quotas prudents, dans cette traque bien définie,
Mais des intrus menacent, les prédateurs en folie.
Randonneurs, ski hors pistes, danseurs inconscients,
Perturbent son hibernation, bruits assourdissant,
Prend peur, s’envole, brulant ses réserves dans l’émoi,
Affaibli, luttant, en détresse dans cette vie aux abois.
Hélas dans cet alpage, ce noble habitant des Aravis,
Décline lentement, menacé dans son éden jadis,
L’étau du développement de la station prospère,
Son bien-être en péril, un destin bien éphémère.
Les pistes de VTT déchirent cette quiétude,
Vététistes aux cris stridents, brisent la solitude,
Leur montagne, naguère préservée, se voit altérée,
Les tétras s’exilent, cherchant des lieux épargnés.
Coqs et poules, emblème d’une faune sacrée,
Regardent ce monde s’effriter, cette beauté désertée,
Que reste-t-il de l'harmonie dans ce tableau détérioré ?
Un équilibre entre l’homme et la nature ébranlé.
La montagne pleure, ses larmes empreintes de terre,
Echo poignant, une invitation à la réflexion sincère,
Que ce constat amer puisse trouver une solution,
Préservant la danse des coqs, avant son extinction.