Dans l’ombre fluide d’un songe oublié,
L’inconscient veille, secret, immobile,
Gardien d’images à peine effleurées,
Souvenirs flous, pulsions subtiles.
Il sculpte les nuits d’étranges reflets,
Glisse des signes sous nos paupières,
Laisse au matin, dans un filet,
Le goût brumeux d’une chimère.
Le conscient, lui, se dresse en plein jour,
Clair et tranchant comme une lame,
Il cherche un sens, il fait discours,
Il croit tenir ce que l’ombre enflamme.
Mais sous sa logique, sous ses lois,
L’inconscient souffle, insaisissable,
Une émotion, un geste, une voix,
Une peur sourde, inépuisable.
Parfois la nuit lève un secret,
Le jour s’étonne, interroge, hésite,
Et dans ce duel où tout renaît,
L’homme vacille, fragile élite.
Qui mène la danse douce et fragile ?
Ce que l’on croit vient-il vraiment de nous ?
L’instinct parfois dérobe le difficile,
Sous l’ombre tissant un lien presque flou.
Ainsi se joue, dans la pénombre et l’éclair,
Le grand mystère de nos pensées,
L’inconscient rêve, profond, solaire,
Le conscient tente de l’éveiller.
Peut-être un jour le clair-obscur deviendra clair,
Et l’on saura ce qui guide nos vies.
De l’invisible éclora la lumière,
Comme un silence que l’aube adoucit.
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